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L'Avion III (L'Aquilon)
Les essais suivants d'Ader furent effectués au camp militaire de Satory, où avait été
établie une aire circulaire de 450 m de diamètre pour effectuer une démonstration officielle.
Le 12 octobre 1897, Ader effectua un premier tour sur ce circuit à bord de son Avion III.
Il sent à plusieurs reprises l'appareil quitter le sol, puis reprendre contact.
Deux jours plus tard, alors que le vent est fort, Clément Ader
lance sa machine devant deux officiels du ministère de la Guerre qui déclarent à l'issue
de la démonstration : " il fut cependant facile de constater, d'après le sillage des roues,
que l'appareil avait été fréquemment soulevé de l'arrière et que la roue
arrière formant le gouvernail n'avait pas porté constamment sur le sol. ...
Les deux membres de la commission le virent sortir brusquement de la piste,
décrire une demi-conversion, s'incliner sur le côté et enfin rester immobile"
(il semble que, les roues n'ayant plus assez d'adhérence du fait de la sustentation,
le pilote ait perdu le contrôle directionnel de sa machine, qui est alors sortie de la
piste puis s'est renversée sous l'effet du vent). À la question "...l'appareil a
(t'il) tendance à se soulever quand il est lancé à une certaine
vitesse ? La réponse est "... la démonstration... n'a pas été faite dans les deux
expériences qui ont été effectuées sur le terrain"].
On peut conclure que, ce 14 octobre 1897, le Français Clément Ader aurait peut-être effectué un décollage motorisé – mais non contrôlé –
d'un plus lourd que l'air. Le ministère de la Guerre cesse de financer Ader, qui
est contraint d'arrêter la construction de ses prototypes
(l'Éole avait coûté 200 000 francs de l'époque, soit près de 8 millions d'euros
Les hélices de l'Avion III avaient quatre pales,
ayant l'apparence de plumes, confectionnées en tiges de bambou, barbes en toile et
papier de Chine, nervées par un fil de bambou |
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